Les aventures yucatèques
de 2 jeunes mariés
Vendredi 13 février 2015
En ce vendredi 13, nous passons outre les superstitions et continuons notre périple au travers de la péninsule.
Nous allons commencer à nous éloigner des sites touristiques et jouer les explorateurs !

Nous quittons l'hôtel de MERIDA avec un petit pincement au coeur, car nous y avons passé un très agréable (court) séjour.
Aujourd'hui le programme est très chargé !
Sur la route, nous traversons la petite ville d'ACANCEH, où nous pensons revenir plus tard dans la journée pour déjeuner et se balader un peu. Notre petit guide indique en effet que c'est une très bonne étape "pour saisir toute la compléxité de l'histoire de la région", ... "la grande pyramide (maya) faisant face au Templo de Nuestra Señora de la Natividad..."
En fait, sur la place centrale du village, une petite pyramide, très très mal conservée et coincée entre des bâtiments d'habitation, se trouve à côté de l'église d'ACANCEH.
La ville n'est pas spécialement attirante et en la traversant, nous ne repérons pas d'endroit où nous aurions envie de nous arrêter pour manger.
Nous continuons notre route, en se disant qu'on aviserait lorsque l'on aurait faim :-)
CUZAMA
Les habitants de CUZAMA ont créé une coopérative touristique pour faire visiter 3 cénotes qui se trouvent sur le terrain d'une ancienne hacienda.

Le trajet entre les différents cénotes (environ 10 kilomètres aller-retour) se fait sur un wagonnet, tiré par une mule, sur de petits rails utilisés à l'époque pour l'exploitation de l'hacienda
(photo prise sur Internet)
Après quelques kilomètres, où nous sommes pas mal secoués :-) notre guide arrête sa mule et nous indique un chemin bordé de pierres blanches pour voir le premier cenote.
Mais arrivés au bout du chemin, nous ne voyons rien d'autre que cet immense arbre.
Nous en faisons le tour et....


... nous nous rendons compte que l'entrée du cénote est à l'intérieur du tronc !!!
L'accès se fait en effet par une petite échelle en bois, dans le noir total.
Le guide nous rejoint avec une lampe torche, Fred lui emboite le pas et s'engoufre dans le tronc...
Moi, je suis déjà mal à l'aise sur un escabeau, alors descendre par cette échelle en bois, dans la pénombre... Non merci !
Je reste donc à la "surface", en espérant quand même que Fred ne tardera pas à remonter, car je ne suis pas super rassurée d'être seule au milieu de nulle part, avec Fred au fond d'un tronc d'arbre :-D
Au bout de quelques (longues) minutes, Fred réapparait à nouveau.
Il me dit que je n'ai pas raté grand chose car on ne peut pas se baigner dans ce cénote, le niveau de l'eau étant trop bas pour pouvoir sortir de l'eau si on y sautait.
Il s'agit finalement juste d'une petite grotte, avec de l'eau au fond...
Nous arrivons ensuite au deuxième cénote.
L'accès se fait à nouveau par une échelle, qui a l'air plus solide cette fois.
Je refuse d'abord catégoriquement de descendre, mais Fred trouve les mots pour me convaincre. Je descends donc sous le regard amusé de notre guide.

Le cénote est éclairé par un petit puits de lumière.
Nous nageons dans une eau bleutée, totalement limpide.
Nous partons ensuite vers le dernier cénote. L'accès se fait cette fois-ci par un escalier assez abrupt.
C'est le plus beau des 3 cénotes.
L'eau est si claire qu'on aperçoit sans peine le fond.
Et le large puits de lumière offre une belle luminosité.


Ce cénote est le plus profond des 3 : 27 mètres de profondeur. J'opte donc pour le gilet de sauvetage ;-)
Fred, quant à lui, se sent pousser des ailes et plonge à plusieurs reprises d'assez haut, il faut bien l'avouer :-)
Nous repartons de CUZAMA enchantés par notre petite excursion.
Mais nous commençons à avoir faim !
Nous nous rendons donc à TECOH, où notre petit guide très futé nous indique un hotel-restaurant.
Nous mangeons en vitesse car il est déjà presque 15 heures et que nous avons prévu de visiter le site de MAYAPAN. Ce dernier ferme à 17 heures, mais nous ne savons pas exactement le temps de trajet entre TECOH et le site maya.
MAYAPAN
Nous arrivons sur le site archéologique un peu avant 16 heures 30.
Le gardien nous indique que la visite est encore possible mais qu'il ne faut pas trainer car à 17 heures, il ferme le site.
Nous commençons donc à explorer le site.
La lumière du jour commence à décliner, le site est totalement désert.
Fred n'en revient pas. Il trouve ça extraordinaire d'avoir le site rien qu'à nous.
Je mets un peu de temps à réaliser, mais effectivement, c'est véritablement magique !!


SANTA ELENA
Nous reprenons nos esprits et la route, direction SANTA ELENA, où nous allons loger pour 2 nuits.

Nous empruntons des routes secondaires, toujours les yeux fixés sur notre précieuse carte. La voiture devant nous se met soudain à zigzaguer fortement.
Le conducteur est-il ivre ??? Non, en fait, il essaie juste d'éviter les énormes nids de poule !
Nous arrivons à SANTA ELENA à la tombée de la nuit. Pensant bêtement que notre hôtel se trouve au centre-ville, car nous n'avons pas pris la peine d'étudier la question, nous tournons et tournons encore. On se décide à demander notre chemin, mais les gens ne parlent pas anglais, et certains ne savent même pas où l'hôtel peut se trouver...
Fatigués de notre journée et de tourner en rond, nous décidons de nous arrêter pour appeler l'hôtel. Nous avons vu sur le net que la gérante est française, il sera donc facile de se faire guider... Sauf qu'en fait, les propriétaires ont changé et que la famille qui tient maintenant l'hôtel est mexicaine et parle à peine anglais ! Après avoir eu du mal à expliquer où nous nous trouvions, nous nous rendons compte finalement que nous nous sommes arrêtés à une centaine de mètres de l'hôtel, qui se trouve en fait à la sortie de la ville :-D
Nous dinons le soir sur place, avec la famille de l'hôtel. Le repas est correct, mais sans plus. Le boeuf mariné que j'ai commandé est aussi caoutchouteux qu'une semelle... Le gérant me demande ce que j'ai pensé de la viande. Par politesse, je lui réponds que ça a été. Lui est très mécontent de ce qu'il a mangé. Du coup, il nous fait comprendre que nous ne payerons pas mon plat ! Ce qui fût effectivement le cas lorsque nous avons réglé notre note. En aurait-il été de même en France ?? :-)